Tout savoir sur la respiration ujjayi

Une femme faisant du yoga devant la mer

Pratiquer le yoga régulièrement permet de prendre conscience de gestes qui semblent parfois instinctifs : la façon dont notre corps bouge, son alignement, mais, plus encore, l’importance de la respiration.

Votre professeur vous le rappelle sans doute souvent : lors d’un cours de yoga, il est aussi important de bien respirer que d’enchaîner correctement les asanas. La respiration peut servir à guider le rythme d’une séance ou à approfondir un exercice. Elle peut aussi constituer une pratique à part entière, comme l’Uddiyana Bandha.

C’est dans ce contexte que s’inscrit la respiration ujjayi.

Qu’est-ce que la respiration ujjayi ?

En sanscrit, la respiration ujjayi se traduit par respiration victorieuse. Elle est aussi parfois connue sous le nom de respiration de l’océan, de souffle cobra, ou encore de respiration du guerrier. C’est une respiration assez lente qui se fait uniquement par le nez. Elle est reconnaissable grâce au son légèrement rauque qu’elle produit, que certains comparent au bruit des vagues ou même à la voix de Dark Vador. Cet effet sonore est dû à la fermeture de la glotte, à l’arrière de la gorge. 

C’est une pratique de respiration yogique - ou prayanama - tout comme le Kapalabhati (aussi appelée la respiration du feu). La respiration ujjayi est souvent utilisée lors des séances de yoga pour rythmer et approfondir des mouvements – comme dans le yoga kundalini par exemple – ou pour faciliter la méditation.

Une femme faisant du yoga sur un banc

Pourquoi pratiquer la respiration ujjayi : les bienfaits

Selon les croyances hindoues, chaque individu naît avec une réserve de « nectar de l’immortalité », localisé au centre de la gorge. Cette réserve s’épuise peu à peu tout au long de votre vie lors de chaque souffle. Ralentir notre respiration permettrait d’économiser cette réserve, et donc d’allonger le cours de nos vies.

Que l’on adhère ou pas à cette philosophie, adopter la respiration ujjayi revêts de nombreux bénéfices. Cette respiration lente et calculée permet de se recentrer. Elle peut aider notamment à évacuer le stress et les tensions, permettant ainsi de lutter contre l’insomnie si pratiquée avant de se coucher ou d’approfondir une séance de méditation. Elle favorise aussi la concentration.

Le ralentissement de la respiration aide aussi à augmenter les échanges gazeux dans la circulation sanguine, se qui permet de purifier et nettoyer son organisme. Il contribue à ralentir la fréquence cardiaque, luttant de ce fait contre l’hypertension. La respiration ujjayi atténuerait aussi les effets de la rétention d’eau.

Un autre bienfait de la respiration ujjayi est de réchauffer le corps, d’abord au niveau des organes internes avant de s’étendre au reste de l’organisme. Ce réchauffement permet au corps de gagner en malléabilité : vous êtes donc plus souple pour réaliser des postures de yoga plus acrobatiques, mais vous réduisez également le risque de blessures.

Plus calme, plus souple, plus concentré : la respiration ujjayi est souvent la clef d’une séance de yoga ou de méditation réussie.

Une femme pratiquant la respiration ujjayi au bord d'un lac

Comment réaliser la respiration ujjayi ? 

La respiration ujjayi est un exercice relativement simple que vous maîtriserez probablement lors de votre première séance de yoga. La difficulté consiste à maintenir sa concentration tout au long du cours et à ne pas se laisser distraire par l’enchaînement des asanas !

C’est une respiration longue et profonde qui se fait uniquement par le nez et agit au niveau du diaphragme. La bouche reste fermée tout au long de l’exercice pendant que le ventre se gonfle et se dégonfle. Inspiration et expiration doivent être de la même durée et s’effectuer de manière régulière.

Dans les premiers temps, commencez par vous mettre dans une position confortable – assis ou allongé, par exemple – qui vous permet de prendre pleinement conscience de votre corps.

Reculez ensuite votre langue vers l’arrière de la gorge afin de fermer légèrement la glotte. Ces muscles sont les mêmes que ceux utilisés pour chuchoter, ou encore pour embuer un miroir. Vous pouvez faire quelques essais pour vous familiariser avec ces muscles et reconnaitre les sensations avant de fermer la bouche pour vous lancer dans cet exercice.

Prenez une longue inspiration par le nez et au travers de la gorge. Votre cage thoracique doit s’écarter naturellement tandis que votre poitrine se gonfle. Prenez conscience du passage de l’air au travers de votre corps.

Expirez ensuite profondément, toujours par le nez, jusqu’à ce que vos poumons soient complètement vidés d’air.

Lorsque vous débutez votre pratique, il peut être préférable d’intégrer une ou deux respirations naturelles entre deux cycles de respiration ujjayi afin de rester concentrer. Au fur et à mesure que la respiration ujjayi vous sera plus familière, vous pourrez la maintenir plus longtemps et sans interruptions.

Le mot "respiration" au milieu d'une forêt

Les conseils de Zenmara 

Respirer n’est pas toujours aussi naturel qu’il paraît : combien de fois vous êtes vous surpris à retenir votre respiration lors d’un cours de yoga ou de tout autre exercice physique intense ou demandant de la concentration ? Toutefois, maitriser la respiration ujjayi vous sera un atout tant votre pratique yogique que dans la vie quotidienne, par exemple pour calmer vos peurs ou apaiser le stress.

Vous n’avez pas besoin d’être dans un cours de yoga pour vous exercer à la pratique de la respiration ujjayi. Chaque fois que vous y pensez, que ce soit chez vous en train de lire un livre, ou dans les transports en commun après une longue journée de travail, vous pouvez tenter cet exercice. Avant longtemps, la respiration ujjayi vous sera devenue naturelle.

Pour en savoir plus sur le yoga et comment approfondir vos séances, n’hésitez pas à consulter notre blog.